By ZENIT,Vendredi 12 novembre 2010
A l'appel de la paroisse Saint-Ephrem des Chaldéens (Vaux-en-Velin), une marche silencieuse pour la paix a réuni environ 1500 personnes le 11 novembre dernier. Le site de l'Eglise catholique à Lyon a publié un compte-rendu de cette marche au terme de laquelle plusieurs discours ont été prononcés.
Si le cardinal Philippe Barbarin a remercié la France de sa générosité pour l'accueil des 150 réfugiés irakiens, l'archevêque de Lyon a surtout souhaité que les chrétiens d'Irak puissent vivre leur foi, chez eux, librement et sereinement. Le cardinal a initié l'idée d'un nouveau jumelage qui unirait durablement la future église Saint Thomas (à Vaulx-en-Velin) avec la communauté chrétienne de Bagdad.
En mémoire des victimes, des jeunes originaires d'Irak avaient préparé leurs banderoles : « Donnez nous la paix, nous vous donnerons des merveilles », « Stop au massacre des chrétiens en Irak » ou encore « Trop de sang versé, ne touchez plus à nos églises ».
Parvenu sur les marches de l'Hôtel de Ville, le Père Muhannad Altawil, curé de la Paroisse Saint Ephrem des Chaldéens, a pris la parole en ces termes : « Tristesse, indignation, larmes, détermination et courage, c'est ce que le massacre du dimanche 31 octobre dans la Cathédrale Syriaque Notre-Dame du Perpétuel Secours m'a profondément fait ressentir ».
« Tristesse parce que ce massacre montre une fois de plus comment l'être humain est aveuglé par la violence et la sauvagerie qui ravagent à tel point notre monde », a-t-il affirmé. « Tristesse parce que l'Eglise d'Irak ne cesse d'être considérée par les intégristes, les fondamentalistes comme une source de menace, de méchanceté, et les chrétiens comme des mécréants qui ne méritent pas la vie ou le droit d'exister ».
« Tristesse parce que nous ne trouvons pas la fin du tunnel sombre et noir de la persécution de l'Eglise d'Irak. Tristesse parce que le vrai sens du message de Dieu a été modifié, manipulé et totalement renversé par les hommes », a ajouté le père Altawil.
« Indignation, parce que la religion est devenue une source qui sème la zizanie et la provocation au sein de son peuple, bien que Dieu soit miséricordieux et plein d'amour et de tendresse. Indignation, parce que ce qui s'est passé à la cathédrale Syriaque de Bagdad est inhumain », a-t-il ajouté en évoquant les hommes et les femmes, les enfants et les personnes âgées « innocents qui priaient Dieu pour Lui demander une seule chose, de faire régner Sa paix en Irak, leur pays et le pays de leurs ancêtres, sont tués, massacrés sans pitié. Leur seule arme était la prière ».
« Indignation, parce que notre propre pays est incapable de nous protéger, et contribue peut-être à nous écarter, à nous pourchasser et à nous effacer de la carte irakienne. Indignation, parce que le silence a tué et continue de tuer les chrétiens d'Irak ; silence à intérieur et à extérieur de l'Irak ».
Le curé de la Paroisse Saint Ephrem des Chaldéens a également évoqué les larmes versées alors que « plusieurs personnes ont trouvé la mort en laissant derrière elles, un enfant orphelin, une veuve ou des parents qui crient la perte de leur enfant unique ». « Larmes, parce que deux serviteurs de la Bonne Nouvelle ont donné leur vie au début de leur route de ministère de prêtre, au moment où justement l'Eglise cherche des vocations déterminées, zélées pour travailler sans peur pour aider le peuple d'Irak blessé et fatigué ».
« Détermination et courage », enfin, « parce que l'Eglise, dès le 1er siècle, est née juste à la suite de la mort de Celui qui s'est livré pour elle. Détermination et courage, parce que Jésus n'a pas hésité à se livrer à la mort pour sauver la multitude des hommes ». « Détermination et courage, parce que notre marche aujourd'hui se tient le 11 novembre, anniversaire de la fin de la guerre mondiale qui a beaucoup épuisé l'Europe. Que cette commémoration puisse marquer également la fin de la violence, des divisions et de la haine qui détruisent le peuple irakien ».
« Gardons frères et sœurs, ces martyrs, dans notre mémoire. Qu'ils soient pour nous une lumière forte qui nous pousse à travailler à la paix en vivant ensemble dans la Tolérance et le Don de soi quelles que soient notre race, notre religion ou nos opinions politiques », a conclu le père Altawil.
Si le cardinal Philippe Barbarin a remercié la France de sa générosité pour l'accueil des 150 réfugiés irakiens, l'archevêque de Lyon a surtout souhaité que les chrétiens d'Irak puissent vivre leur foi, chez eux, librement et sereinement. Le cardinal a initié l'idée d'un nouveau jumelage qui unirait durablement la future église Saint Thomas (à Vaulx-en-Velin) avec la communauté chrétienne de Bagdad.
En mémoire des victimes, des jeunes originaires d'Irak avaient préparé leurs banderoles : « Donnez nous la paix, nous vous donnerons des merveilles », « Stop au massacre des chrétiens en Irak » ou encore « Trop de sang versé, ne touchez plus à nos églises ».
Parvenu sur les marches de l'Hôtel de Ville, le Père Muhannad Altawil, curé de la Paroisse Saint Ephrem des Chaldéens, a pris la parole en ces termes : « Tristesse, indignation, larmes, détermination et courage, c'est ce que le massacre du dimanche 31 octobre dans la Cathédrale Syriaque Notre-Dame du Perpétuel Secours m'a profondément fait ressentir ».
« Tristesse parce que ce massacre montre une fois de plus comment l'être humain est aveuglé par la violence et la sauvagerie qui ravagent à tel point notre monde », a-t-il affirmé. « Tristesse parce que l'Eglise d'Irak ne cesse d'être considérée par les intégristes, les fondamentalistes comme une source de menace, de méchanceté, et les chrétiens comme des mécréants qui ne méritent pas la vie ou le droit d'exister ».
« Tristesse parce que nous ne trouvons pas la fin du tunnel sombre et noir de la persécution de l'Eglise d'Irak. Tristesse parce que le vrai sens du message de Dieu a été modifié, manipulé et totalement renversé par les hommes », a ajouté le père Altawil.
« Indignation, parce que la religion est devenue une source qui sème la zizanie et la provocation au sein de son peuple, bien que Dieu soit miséricordieux et plein d'amour et de tendresse. Indignation, parce que ce qui s'est passé à la cathédrale Syriaque de Bagdad est inhumain », a-t-il ajouté en évoquant les hommes et les femmes, les enfants et les personnes âgées « innocents qui priaient Dieu pour Lui demander une seule chose, de faire régner Sa paix en Irak, leur pays et le pays de leurs ancêtres, sont tués, massacrés sans pitié. Leur seule arme était la prière ».
« Indignation, parce que notre propre pays est incapable de nous protéger, et contribue peut-être à nous écarter, à nous pourchasser et à nous effacer de la carte irakienne. Indignation, parce que le silence a tué et continue de tuer les chrétiens d'Irak ; silence à intérieur et à extérieur de l'Irak ».
Le curé de la Paroisse Saint Ephrem des Chaldéens a également évoqué les larmes versées alors que « plusieurs personnes ont trouvé la mort en laissant derrière elles, un enfant orphelin, une veuve ou des parents qui crient la perte de leur enfant unique ». « Larmes, parce que deux serviteurs de la Bonne Nouvelle ont donné leur vie au début de leur route de ministère de prêtre, au moment où justement l'Eglise cherche des vocations déterminées, zélées pour travailler sans peur pour aider le peuple d'Irak blessé et fatigué ».
« Détermination et courage », enfin, « parce que l'Eglise, dès le 1er siècle, est née juste à la suite de la mort de Celui qui s'est livré pour elle. Détermination et courage, parce que Jésus n'a pas hésité à se livrer à la mort pour sauver la multitude des hommes ». « Détermination et courage, parce que notre marche aujourd'hui se tient le 11 novembre, anniversaire de la fin de la guerre mondiale qui a beaucoup épuisé l'Europe. Que cette commémoration puisse marquer également la fin de la violence, des divisions et de la haine qui détruisent le peuple irakien ».
« Gardons frères et sœurs, ces martyrs, dans notre mémoire. Qu'ils soient pour nous une lumière forte qui nous pousse à travailler à la paix en vivant ensemble dans la Tolérance et le Don de soi quelles que soient notre race, notre religion ou nos opinions politiques », a conclu le père Altawil.