Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk (Irak):
«La foi n’est ni une question idéologique, ni une spéculation théologique, mais bien une réalité mystique, voire existentielle. La foi est une rencontre personnelle avec quelqu’un que l’on connaît, que l’on aime et à qui l’on s’est donné totalement. Ceci est très prégnant dans notre spiritualité orientale. Cet autre qu’on aime est une dimension de nous-même et n’est pas isolé. Pour lui, il faut aller toujours plus loin, jusqu’au sacrifice.
Le martyre est pour nous l’expression absolue de la fidélité de cet amour. Le 31 octobre, lorsque Wassim, jeune prêtre de la cathédrale de Bagdad, est allé dire aux terroristes: « Tuez-moi et libérez les fidèles », il savait ce qu’il disait. C’était son engagement d’amour pour le Christ et les siens. Pour nous, chrétiens d’Irak, le martyre est le charisme de notre Église, vieille de plus de deux mille ans. En tant que minorité, confrontée sans arrêt aux difficultés et au sacrifice, nous sommes conscients qu’être témoin du Christ peut aller jusqu’au martyre. C’est la même racine en langue arabe: Shahid wa shahiid !
Je pense que les chrétiens du monde entier ont besoin aujourd’hui de se “recycler” spirituellement, dans leur christianisme et leur engagement, au contact des chrétiens persécutés d’Irak et d’ailleurs.
L’amitié, la solidarité et le soutien de nos sœurs et frères chrétiens de France et d’Occident nous donnent le courage de résister, de rester sur notre terre et dans nos églises, pour perpétuer notre présence et notre témoignage chrétien. Le fait de savoir que vous êtes proches de nous nous pousse à cultiver le “vivre ensemble” en paix et en harmonie avec nos frères musulmans.»
«La foi n’est ni une question idéologique, ni une spéculation théologique, mais bien une réalité mystique, voire existentielle. La foi est une rencontre personnelle avec quelqu’un que l’on connaît, que l’on aime et à qui l’on s’est donné totalement. Ceci est très prégnant dans notre spiritualité orientale. Cet autre qu’on aime est une dimension de nous-même et n’est pas isolé. Pour lui, il faut aller toujours plus loin, jusqu’au sacrifice.
Le martyre est pour nous l’expression absolue de la fidélité de cet amour. Le 31 octobre, lorsque Wassim, jeune prêtre de la cathédrale de Bagdad, est allé dire aux terroristes: « Tuez-moi et libérez les fidèles », il savait ce qu’il disait. C’était son engagement d’amour pour le Christ et les siens. Pour nous, chrétiens d’Irak, le martyre est le charisme de notre Église, vieille de plus de deux mille ans. En tant que minorité, confrontée sans arrêt aux difficultés et au sacrifice, nous sommes conscients qu’être témoin du Christ peut aller jusqu’au martyre. C’est la même racine en langue arabe: Shahid wa shahiid !
Je pense que les chrétiens du monde entier ont besoin aujourd’hui de se “recycler” spirituellement, dans leur christianisme et leur engagement, au contact des chrétiens persécutés d’Irak et d’ailleurs.
L’amitié, la solidarité et le soutien de nos sœurs et frères chrétiens de France et d’Occident nous donnent le courage de résister, de rester sur notre terre et dans nos églises, pour perpétuer notre présence et notre témoignage chrétien. Le fait de savoir que vous êtes proches de nous nous pousse à cultiver le “vivre ensemble” en paix et en harmonie avec nos frères musulmans.»