« Non, les chrétiens d'Orient ne sont pas un peuple errant. » C'est
par ce cri que l'évêque syriaque-catholique de Ninive en Irak Mgr
Boutros Mouchi a lancé un appel aux consciences locales, régionales et
internationales pour sauver la localité de Qaraqosh d'une invasion
imminente des combattants de l'EIIL (Daech). L'évêque se trouve encore
dans cette localité chrétienne située à 32 kilomètres de Mossoul, tout
en étant proche des territoires contrôlés par les Kurdes.
Comptant initialement 38 000 habitants dont 35 000 chrétiens,
Qaraqosh a vu le nombre de ses habitants augmenter avec l'afflux des
chrétiens de Mossoul, arrivés dans la foulée de la prise de contrôle par
l'EIIL de la ville de Mossoul et de ses environs. Les chrétiens de la
ville, qui avaient déjà fui les persécutions il y a quelques années dans
la région de Bagdad, s'étaient réfugiés à Mossoul jugée alors sûre. Et
les voilà contraints à un nouvel exode à cause des derniers
développements en Irak. Ils s'étaient donc installés à Qaraqosh croyant
avoir trouvé là un havre de sécurité, surtout après les promesses faites
par les nouvelles autorités de Mossoul de ne pas attaquer cette
localité pacifique. Dans une volonté de rassurer les habitants de la
localité, le patriarche chaldéen Sako s'y était même rendu il y a
quelques jours, confirmant les promesses reçues.
Mais aujourd'hui, pour une raison que les habitants ignorent, les combattants de l'EIIL menacent d'envahir Qaraqosh et l'évêque Mouchi lance un vibrant appel au secours à tous ceux qui veulent entendre.
Melhem Khalaf, responsable de l'association Offre-Joie, qui est rentré mercredi d'Irak (où il avait visité Qaraqosh), fait partie de ceux qui ont entendu cet appel et qui cherchent à le transmettre à toutes les instances politiques et religieuses et à tous ceux qui sont soucieux de préserver la richesse sociale, l'histoire, la mémoire et l'avenir de cette région. Avec les représentants des différentes Églises d'Orient, Khalaf veut faire bouger les consciences pour que le monde entier vienne au secours de Qaraqosh, non seulement pour protéger les chrétiens qui y vivent depuis des siècles et ceux qui y ont trouvé refuge, mais surtout pour ne pas contribuer à la destruction de cette région dans ce qu'elle a de plus précieux, c'est-à-dire sa diversité religieuse, culturelle et ethnique.
Si, en raison des violences qui déchirent actuellement l'Irak, les habitants de Qaraqosh ne peuvent pas faire entendre leur voix, leurs frères dans la région essaient de le faire à leur place et de jeter à la face du monde moderne et démocratique la responsabilité de ce qui se déroule là-bas, sous couvert de luttes pour le pouvoir. Des prélats se sont d'ailleurs mobilisés et cherchent désormais à alerter le Vatican ainsi que les ambassades occidentales à Beyrouth, pour tenter de préserver Qaraqosh et ses habitants. Tout le monde est convaincu que l'enjeu dépasse le sort de quelques milliers de chrétiens, il porte sur l'avenir de la région, celui des minorités et des majorités qui, livrées à elles-mêmes, finiront par s'entre-déchirer. Comme le dit Melhem Khalaf, Qaraqosh, c'est un peu chacun de nous. La laisser mourir, c'est signer notre arrêt de mort à tous.
Mais aujourd'hui, pour une raison que les habitants ignorent, les combattants de l'EIIL menacent d'envahir Qaraqosh et l'évêque Mouchi lance un vibrant appel au secours à tous ceux qui veulent entendre.
Melhem Khalaf, responsable de l'association Offre-Joie, qui est rentré mercredi d'Irak (où il avait visité Qaraqosh), fait partie de ceux qui ont entendu cet appel et qui cherchent à le transmettre à toutes les instances politiques et religieuses et à tous ceux qui sont soucieux de préserver la richesse sociale, l'histoire, la mémoire et l'avenir de cette région. Avec les représentants des différentes Églises d'Orient, Khalaf veut faire bouger les consciences pour que le monde entier vienne au secours de Qaraqosh, non seulement pour protéger les chrétiens qui y vivent depuis des siècles et ceux qui y ont trouvé refuge, mais surtout pour ne pas contribuer à la destruction de cette région dans ce qu'elle a de plus précieux, c'est-à-dire sa diversité religieuse, culturelle et ethnique.
Si, en raison des violences qui déchirent actuellement l'Irak, les habitants de Qaraqosh ne peuvent pas faire entendre leur voix, leurs frères dans la région essaient de le faire à leur place et de jeter à la face du monde moderne et démocratique la responsabilité de ce qui se déroule là-bas, sous couvert de luttes pour le pouvoir. Des prélats se sont d'ailleurs mobilisés et cherchent désormais à alerter le Vatican ainsi que les ambassades occidentales à Beyrouth, pour tenter de préserver Qaraqosh et ses habitants. Tout le monde est convaincu que l'enjeu dépasse le sort de quelques milliers de chrétiens, il porte sur l'avenir de la région, celui des minorités et des majorités qui, livrées à elles-mêmes, finiront par s'entre-déchirer. Comme le dit Melhem Khalaf, Qaraqosh, c'est un peu chacun de nous. La laisser mourir, c'est signer notre arrêt de mort à tous.