Le patriarche de l'Eglise catholique chaldéenne,
Louis Raphaël Sako, a plaidé mardi pour une réforme de la Constitution
de son pays, l'Irak, afin d'assurer "l'égalité de tous les citoyens", et
souligné que la religion relève d'un "choix personnel" qui ne doit pas
influer sur les affaires de l'Etat.
"Aujourd'hui, la priorité des Irakiens est la sécurité et la stabilité", a déclaré lors d'une conférence de presse à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris le chef de la principale Eglise chrétienne en Irak.
"Ce dont nous avons besoin, c'est de l'assistance internationale pour la sécurité, la stabilité et aussi d'aider l'Irak à se mettre debout, d'une manière saine et non pas sectaire", a-t-il martelé alors que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a perdu la quasi-totalité des territoires irakiens qu'il contrôlait depuis 2014.
Pour Mgr Sako, "la reconstruction de la pierre n'est pas suffisante sans la reconstruction de la personne humaine", qui passe selon lui par l'éducation et la liberté d'expression et de conscience.
"Pour réaliser cela il faut changer la Constitution" irakienne, qui date de 2005, a-t-il enchaîné.
"Je suis citoyen irakien, peu importe si je suis chrétien, chiite, sunnite, kurde... La religion ne doit pas me séparer. La religion est un choix personnel: je crois ou je ne crois pas, je suis libre et il ne faut pas l'imposer", a poursuivi le patriarche, en résidence à Bagdad.
"Le monde du Moyen-Orient doit comprendre cela (...). Si ces pays-là veulent avoir un avenir sûr il faut un Etat civil, je n'ose pas dire laïque", a encore dit Mgr Sako, opposé au fait de présenter "une religion", en l'occurrence l'islam, comme "la première et la seule vraie, les autres venant après".
Le patriarche chaldéen a regretté que le référendum d'indépendance organisé fin septembre par le Kurdistan irakien, combattu par Bagdad, ait ouvert une période de troubles dans la plaine de Ninive (nord de l'Irak), qui compte de nombreux villages chrétiens. "Il faut penser à la population, aux civils, ces gens ne sont pas des pions avec lesquels on peut jouer", a-t-il lancé.
Il s'est cependant réjoui du retour, ces dernières semaines, de "1.500 familles chrétiennes" à Telesqof, et plus encore à Qaraqosh. "Les chrétiens ont le devoir moral, historique, mais aussi religieux de retourner et collaborer avec les autres habitants (musulmans notamment, NDLR) pour reconstruire leurs villes", a-t-il estimé.
"Aujourd'hui, la priorité des Irakiens est la sécurité et la stabilité", a déclaré lors d'une conférence de presse à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris le chef de la principale Eglise chrétienne en Irak.
"Ce dont nous avons besoin, c'est de l'assistance internationale pour la sécurité, la stabilité et aussi d'aider l'Irak à se mettre debout, d'une manière saine et non pas sectaire", a-t-il martelé alors que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a perdu la quasi-totalité des territoires irakiens qu'il contrôlait depuis 2014.
Pour Mgr Sako, "la reconstruction de la pierre n'est pas suffisante sans la reconstruction de la personne humaine", qui passe selon lui par l'éducation et la liberté d'expression et de conscience.
"Pour réaliser cela il faut changer la Constitution" irakienne, qui date de 2005, a-t-il enchaîné.
"Je suis citoyen irakien, peu importe si je suis chrétien, chiite, sunnite, kurde... La religion ne doit pas me séparer. La religion est un choix personnel: je crois ou je ne crois pas, je suis libre et il ne faut pas l'imposer", a poursuivi le patriarche, en résidence à Bagdad.
"Le monde du Moyen-Orient doit comprendre cela (...). Si ces pays-là veulent avoir un avenir sûr il faut un Etat civil, je n'ose pas dire laïque", a encore dit Mgr Sako, opposé au fait de présenter "une religion", en l'occurrence l'islam, comme "la première et la seule vraie, les autres venant après".
Le patriarche chaldéen a regretté que le référendum d'indépendance organisé fin septembre par le Kurdistan irakien, combattu par Bagdad, ait ouvert une période de troubles dans la plaine de Ninive (nord de l'Irak), qui compte de nombreux villages chrétiens. "Il faut penser à la population, aux civils, ces gens ne sont pas des pions avec lesquels on peut jouer", a-t-il lancé.
Il s'est cependant réjoui du retour, ces dernières semaines, de "1.500 familles chrétiennes" à Telesqof, et plus encore à Qaraqosh. "Les chrétiens ont le devoir moral, historique, mais aussi religieux de retourner et collaborer avec les autres habitants (musulmans notamment, NDLR) pour reconstruire leurs villes", a-t-il estimé.