"La situazione sta peggiorando. Gridate con noi che i diritti umani sono calpestati da persone che parlano in nome di Dio ma che non sanno nulla di Lui che è Amore, mentre loro agiscono spinti dal rancore e dall'odio.
Gridate: Oh! Signore, abbi misericordia dell'Uomo."

Mons. Shleimun Warduni
Baghdad, 19 luglio 2014

23 marzo 2015

La France a accordé 1500 visas à des chrétiens d’Irak et Syrie

By La Croix
Samuel Lieven

« Nous voulons que les chrétiens restent en Orient mais, en même temps, nous ne pouvons pas les exposer à des menaces qui pourraient leur faire perdre la vie » : voilà ce qu’a déclaré le président de la République François Hollande, samedi 21 mars, lors d’une réception dans le jardin du ministère de l’Intérieur, en présence d’une centaine de chrétiens d’Irak venus du Val d’Oise. Il était l’invité surprise de cette réception dont le but, à la veille des élections départementales et à moins d’une semaine de la réunion du conseil de sécurité de l’ONU sur les chrétiens d’Orient (prévue endredi 27 mars), était de marquer solennellement le soutien de la France aux chrétiens persécutés par Daech en Irak et en Syrie.

 Un millier de bénéficiaires déjà en France 

« Vous serez en France pleinement accueillis, aimés, vous serez chez vous, même si chez vous c’est loin et que vous aurez un jour à y retourner », a improvisé François Hollande, après l’annonce par les services du ministère de l’intérieur de l’octroi de 1500 visas depuis le lancement de la procédure d’accueil des réfugiés irakiens en France, le 28 juillet dernier. Un millier de bénéficiaires sont déjà arrivés dans notre pays, essentiellement répartis entre la région parisienne, Lyon et Nantes.
« Nul ne peut aujourd’hui demeurer insensible au sort tragique des chrétiens d’Orient », a alors ajouté le ministre de l’intérieure Bernard Cazeneuve dans une allocution traduite simultanément en arabe. Sur la centaine de chrétiens d’Irak présents samedi au ministère, une petite moitié était arrivée l’été dernier après avoir été chassée de la plaine de Ninive par les terroristes de Daech. Les autres personnes présentes samedi au ministère sont installés en France de longue date. « Les chrétiens sont parmi les premières victimes du projet criminel d'épuration religieuse que Daech cherche à imposer à l'ensemble des territoires qu'il contrôle », a ajouté le ministe en rappelant que 90% des chrétiens d’Irak avaient quitté le pays entre 2003 et 2014, et que plus de 300 000 avaient fui la Syrie de 2011 à 2014.

 "Il faudra plus qu'une prière..." 

Après avoir écouté durant quelques minutes les chants de la chorale chaldéenne Saint Thomas-Apôtre de Sarcelles, François Hollande s’est prêté à un petit bain de foule. « Je prie pour votre réussite contre Daech », lui lance Pierre Palay, installé à Sarcelles depuis les années 1980.
« Il faudra plus qu’une prière… », concède le président. « Alors je prie et vous agissez », lui retourne son interlocuteur, se faisant ainsi le porte-parole de bien des membres de la communauté chaldéenne, avant tout soucieux de voir disparaître la menace terroriste au Proche-Orient.
« Il faut d’abord faire en sorte que ces chrétiens puissent retourner chez eux en sécurité », souligne Mgr Pascal Gollnisch, le directeur de l’œuvre d’Orient, convié à la réception au côté de l’évêque de Pontoise, Mgr Stanislas Lalanne. « Cela implique la neutralisation de Daech. Or, au bout de huit mois de frappes aériennes, les résultats ne sont pas suffisants ».
Par la voix de son observateur à Genève auprès des Nations Unies, Mgr Silvano Tomasi, le Saint-Siège a apporté un soutien inhabituel au recours à la force en Irak et Syrie contre les atrocités commises par Daech, qu’il accuse de « génocide ».