Source: MISNA
Les informations en provenance de Mossoul, théâtre mardi matin d'un double attentat contre deux églises chrétiennes, sont encore confuses. Les attaques ont été confirmées à la MISNA par l'archevêque syriaque de Mossoul, Mgr Basile Georges Casmoussa, qui n'a pas été toutefois en mesure de fournir de plus amples détails. Selon les premières informations diffusées par l'agence de presse irakienne Awsat al Iraq, reprenant des sources de police, les attentats de mardi se seraient soldés par quatre morts et 40 blessés minimum. La reconstitution des faits demeure quant à elle incertaine : selon l'agence irakienne, deux églises - l'église de Notre-Dame, située dans le quartier occidental d'Al-Shifaa, et celle de l'Annonciation, à Chourta, dans le secteur nord d'Al-Mohandiseen - auraient été prises pour cible au moyen d'engins explosifs improvisés (Ied) ou de grenades, selon les sources. L'attaque la plus grave se serait vérifiée à l'église de Notre-Dame, où une double explosion aurait causé des victimes et des blessés jusque dans l'école voisine d'Al-Ghassanya, bien que les informations en circulation diffèrent également sur ce dernier point : si certaines sources indiquent que plusieurs enfants de l'établissement figureraient parmi les blessés, Mgr Casmoussa affirme quant à lui que les jeunes élèves seraient tous sains et saufs. "Les attaques qui se produisent depuis plusieurs semaines (quatre autres églises ont été prises pour cible depuis début décembre, Ndlr) et les chrétiens tués sont un mauvais signe pour nous et un nouveau sentiment de peur s'instaure peu à peu. Malheureusement, à l'approche des fêtes de Noël, ces attentats éloigneront les fidèles des églises car ils auront peur de participer aux festivités. Le gouvernement est encore faible six ans après le début de la guerre et il n'est pas encore apte à assurer notre sécurité ici à Mossoul. Il y a toujours un prétexte derrière ces attaques, du moins à ce qu'en disent les observateurs. Cette fois-ci, ils évoquent les luttes politiques entre les partis et les mouvements en prévision des élections de l'an prochain", dit à la MISNA l'archevêque syriaque de Mossoul, commentant les faits survenus mardi matin.