By L'Aide à l'Église en Détresse
« Nous, chrétiens, allons rester sur cette terre et n’en partirons pas », a notamment affirmé Mgr Ignace Al Hochi, de l’Eglise grecque orthodoxe d’Antioche, au cours d’une conférence organisée hier à Paris. Une trentaine de responsables politiques et de dignitaires religieux orientaux se sont réunis pour En finir avec les discriminations contre les chrétiens et les minorités en Orient, dont les Yézidis. Venus d’Arménie, de Syrie, du Liban, d’Egypte, d’Irak et de Jordanie, dignitaires chrétiens et musulmans ont tour à tour pris la parole pour dénoncer le génocide des minorités religieuses et condamner sans appel le fondamentalisme. Extraits.
« Nous, chrétiens, allons rester sur cette terre et n’en partirons pas », a notamment affirmé Mgr Ignace Al Hochi, de l’Eglise grecque orthodoxe d’Antioche, au cours d’une conférence organisée hier à Paris. Une trentaine de responsables politiques et de dignitaires religieux orientaux se sont réunis pour En finir avec les discriminations contre les chrétiens et les minorités en Orient, dont les Yézidis. Venus d’Arménie, de Syrie, du Liban, d’Egypte, d’Irak et de Jordanie, dignitaires chrétiens et musulmans ont tour à tour pris la parole pour dénoncer le génocide des minorités religieuses et condamner sans appel le fondamentalisme. Extraits.
IRAK – Mgr Nicodemus Daoud Sharaf, archevêque syriaque orthodoxe de Mossoul
« Nous n’avons pas besoin de mots vains ; nous risquons de voir
disparaitre notre civilisation. C’est difficile de résumer ce que notre
peuple subit depuis 15 ans. Les chrétiens d’Orient ont souffert d’être
marginalisés. Les persécutions contre les chrétiens existent : certains
traquent les chrétiens afin de les tuer. L’Orient s’effondrera si les
chrétiens venaient à disparaître de cette terre. Et nous devons protéger
les Yézidis, cette communauté dont les racines sont ancrées en Orient.
Nous subissons des souffrances sans nom : nous sommes victimes d’un
génocide. D’un nouveau génocide, cent ans après celui des Arméniens.
Nous subissons un génocide et le monde regarde. C’est une honte pour
l’humanité ! Aujourd’hui, nous devons faire face, ensemble. Nous devons
parler d’une voie unifiée. Nous devons appeler à la fraternité et à la
paix. Nous avons besoin de lois qui assurent notre protection et qui
affirment que nous sommes des citoyens comme les autres, qu’il n’y a pas
de différence entre les hommes. »
LIBAN – Mgr Massis Zobouian, évêque du Koweit, représentant de Aram 1er Kechichian, catholicos de la Grande Maison de Cicilie, président du Comité central du conseil œcuménique des Eglises
« Nous voulons que nos sociétés vivent en paix, en sécurité. Nous
souhaitons que les migrants reviennent vivre, dignement, dans leur
pays. Nous sommes incapables d’être heureux si nous voyons nos frères
souffrir. La conscience chrétienne ne peut rester indifférente. Il nous
faut entrer en résistance spirituelle, nous engager ensemble pour la
paix et la justice, refuser la loi de la haine pour protéger la vie des
générations à venir. La violence aveugle a semé la haine et la terreur :
la solidarité internationale sera la meilleure réponse face au
terrorisme. »
EGYPTE – Dr Abdel Meneem Fouad, doyen de la faculté des
sciences islamiques à l’université dAl Azhar, représentant du grand imam
d’Al Azhar, Sheikh Ahmed El Tayeb
« En répondant à votre appel pour la stabilité et la paix dans le
monde, nous voulons envoyer un message à l’humanité. Al Azhar veut
prendre part à ce message. Nous voulons paix. Jésus a dit : ‘Aimez vos ennemis’. Le prophète Mahomet a affirmé : ‘Dieu nous apprend qu’Il n’aime pas les criminels’.
Les abominations auxquelles se livrent les groupes fondamentalistes
sont condamnées par Al Azhar. Le chaos qu’ils créent ne correspond pas à
notre religion qui recherche la paix. »
SYRIE – Mgr George Kourieh, représentant le patriarche Ignatius Ephrem II Karim, patriarche syriaque d’Antioche
« Nous assistons à une tragédie humaine. Nous devons renouveler
notre engagement, prendre un nouveau départ. Nous devons construire des
ponts de paix et d’amour. La déclaration de Paris doit constituer un
nouveau point de départ, manifestant une volonté fermé d’établir la
paix. »