"La situazione sta peggiorando. Gridate con noi che i diritti umani sono calpestati da persone che parlano in nome di Dio ma che non sanno nulla di Lui che è Amore, mentre loro agiscono spinti dal rancore e dall'odio.
Gridate: Oh! Signore, abbi misericordia dell'Uomo."

Mons. Shleimun Warduni
Baghdad, 19 luglio 2014

24 novembre 2011

Irak: être chrétien et survivre, malgré tout

By La Vie, 22/11/2011
by Natalia Trouiller

Vivant dans la peur à Bagdad, les chrétiens sont nombreux à se réfugier au Kurdistan irakien où leur avenir peut parfois s'envisager plus sereinement.

LES CHRETIENS D'IRAK, ENTRE PEUR ET ESPOIR
"Notre espoir est comme une petite bougie qui s'obstine à brûler dans le noir".
Ces mots sont du père Amir Jaje
, supérieur de l'ordre dominicain à Bagdad. Devant l'incapacité des différentes forces du pays à se mettre d'accord sur un mode de gouvernement stable, la situation, selon le prêtre, "a empiré en raison des tensions entre partis politiques". Les chrétiens redoutent donc que le chaos succède ausi fragile équilibre actuel, avec son lot de malheurs pour les minorités religieuses.
Dans ce marasme, le Kurdistan irakien apparaît pour nombre de chrétiens comme un havre de paix; mais après avoir émigré, beaucoup, selon le père Jaje, reviennent à Bagdad, en raison des difficultés d'adaptation linguistique et parce qu'ils ne trouvent pas de travail là-bas. La communauté dominicaine a donc mis en place un réseau d'aide financière pour les familles les plus pauvres, ainsi qu'une structure d'accompagnement à l'emploi.
Certains pourtant trouvent au Kurdistan de nouvelles perspectives. L'archevêché chaldéen d'Erbil a décidé, depuis le début de l'année 2011, de se lancer dans la construction d'un complexe médico-éducatif,composé d'un hôpital, d'une université et de deux écoles, primaire et secondaire. Ces dernières viennent de voir le jour, grâce à l'apport de fonds autochtones et américains. Accueillant 174 enfants pour l'instant, l'école Mar Qardakh - du nom du saint patron de l'archidiocèse - est gérée par deux couples de chrétiens américains; l'enseignement est dispensé en anglais, la seconde langue obligatoire est le français et les élèves peuvent choisir une troisième langue, kurde ou arabe. Elle ambitionne l'excellence, voulant renouer avec la tradition d'enseignement de haut niveau qui était traditionnellement l'apanage des écoles chrétiennes irakiennes avant la guerre.