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12 settembre 2016

Bernard Geyler, un bâtisseur pour les chrétiens d’Irak

Valentin Gouriou

Le Strasbourgeois Bernard Geyler, ancien architecte, met ses compétences au profit des projets de l’archevêque de Kirkouk (Irak).
« Ne nous oubliez pas. » Le cri de Mgr Louis Raphaël Sako, au sujet des chrétiens d’Irak, a résonné au plus intime de Bernard Geyler, 67 ans, après qu’il a refermé le livre du patriarche chaldéen de Bagdad (1). « Il m’a paru indispensable de m’intéresser et de répondre concrètement à la supplique du patriarche des chrétiens d’Irak », explique cet ancien architecte. Titulaire d’une maîtrise en théologie, il a déjà apporté son aide à de nombreux projets architecturaux menés par l’ordre des prêcheurs (locaux des Éditions du Cerf, musée de Sylvanès, etc.).

« Aux porteurs de lumières-solidarité Irak »
« Sensible au devenir des chrétiens d’Irak », cet hyperactif décide alors de partirsur place, en novembre dernier, après une rencontre avec Mgr Yousif Thomas Mirkis, archevêque de Kirkouk (Irak). Là, il découvre « l’action remarquable et engagée » de l’archevêque pour l’accueil et la prise en charge de 400 étudiants « déplacés sous la pression de Daech ». Durant son séjour d’une semaine, il élabore les plans d’un cabinet dentaire destiné à la communauté chrétienne de Kirkouk et d’une grotte dédiée à la Vierge Marie.
De retour en France,
Bernard Geyler crée, avec une équipe de neuf personnes, l’association « Aux porteurs de lumières-solidarité Irak », dont le but est de « financer et soutenir » les actions du diocèse de Kirkouk. « Des projets sont, d’ailleurs, en train de se mettre en place, dont celui d’un lieu de rencontre », relate-t-il avec enthousiasme. Bernard Geyler ne compte pas s’arrêter là et entend bien retourner en Irak, où la population l’a remercié de ce que lui ne considère que comme « la réponse à un appel ».